Ce documentaire sur la plus célèbre des poupées tueuses adopte un regard unique : celui d’une jeune fille ayant grandi au plus proche de la confection des films. Acteurs, réalisateurs, artistes et techniciens passent sous son micro pour défaire les coutures de la salopette bleue et font transparaitre toute la tendresse, l’amour et la passion qui se cachent sous 35 ans de massacres et d'irrévérences filmés.
Du haut de ses petits 250 000 $ de budget et face à son étalage de violences extrêmes, personne n'avait vu venir le succès planétaire de Terrifier 2. Avec ses scènes de meurtres bien gratinées, son body count gargantuesque et son inventivité sadique constante, Terrifier 2 achève d'ériger Art le clown au rang des boogeymen mythiques du cinéma d'horreur. Une démarche appuyée par les choix scénaristiques ingénieux de Damien Leone qui, après All Hallows' Eve et Terrifier 1, continue d'explorer et de déployer l'aura mystique de son clown tueur. Généreux, fou et sans limites, cette boucherie roborative s'impose comme la digne héritière d'un cinéma d'exploitation crade et méchant devenu trop rare.
Quand un flic droit dans ses bottes et un tueur en série échangent leurs enveloppes corporelles, la traque de l’un par l’autre se transforme en un joyeux bordel sanglant et imprévisible. Un affrontement entre le bien et le mal perverti de l’intérieur donc, qui marche sur les traces du Volte-Face de John Woo via une revisite maline et burnée du film de « body swap ». Avec son lot de révélations dévastatrices, ses accès de violence enragés et sa tension à couper au couteau, Devils incarne l’actioner horrifique coréen par excellence, et certainement le plus jouissif vu depuis Projet Wolf Hunting.
Steffen Haars et Flip Van der Kull, le duo de cinéastes néerlandais responsable des déjà bien tarés New Kids Turbo et New Kids Nitro, lâche avec Krazy House une nouvelle bombe puante prête à raser toute forme de moralité sur son passage. Nick Frost et Alicia Silverstone (quel plaisir immense) y incarnent les parents de la parfaite petite famille américaine dans une revisite trash, gore et irrévérencieuse des sitcoms familiales des 90s. Sous son verni lisse et impeccable, se cachent, prêts à imploser, tous les cancers d’une Amérique puritaine, capitaliste et hypocrite. Un objet d’art foutraque mais cohérent, drôle mais immoral, fou mais mûrement réfléchi, daté mais sacrément moderne, inclassable mais qui trouverait pourtant parfaitement sa place aux côtés South Park, Too Many Cooks et Late Night With the Devil.
Ce petit slasher à base de boucles temporelles ne brille pas par son originalité mais s’avère suffisamment bien troussé pour tenir en haleine. Alors que chaque choix fait semble sceller un peu plus le destin des personnages, ceux-ci s’engloutissent dans une spirale infernale faites de secrets enfouis, de paranoïa rongeante et de visions cauchemardesques. Oserez-vous explorer ces mines désaffectées où passé et futur se confondent ?
Cinquième opus de la désormais célèbre saga horrifique mettant à l’honneur le found footage, ce V/H/S/99 pourrait, à bien des égards, ressortir comme le meilleur du lot. Réalisé comme toujours par différents talents, établis ou en devenir, du paysage culturel horrifique, le film s’avère plutôt égal dans la qualité de ses segments qui vont du bon au mémorable. Le point d’orgue est atteint lors d’une escapade finale en enfer diablement jouissive menée par le duo responsable du génial Deadstream. Embarquez donc dans cet « horror coaster » sous acide, qui vous fera passer du rire franc au dégoût total, ou d’un plateau télé en mode Nickelode(m)on à l’intérieur d’un cercueil étroit et infesté de vilaines bébêtes…
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